À l’Ehpad de Saint-Gildas-des-Bois, un recrutement pour les visites aux résidents

Uriopss Pays de la Loire

Directrice, depuis 2009, de l’Ehpad Michelle-Guillaume, qui accueille des religieuses de la Congrégation et des civils, Françoise Paitier fait le point.

Quelle est la situation au plan sanitaire ?

Actuellement, nous n’avons aucun cas Covid-19 chez les résidents, ni le personnel. Seulement deux suspicions à deux reprises chez des résidents. Mais la situation est fragile.

Comment vit-on à l’intérieur de la Maison ?

Les sorties dans le parc sont autorisées, avec l’obligation de port du masque. Mais les grandes animations, telles que les anniversaires, habituellement fêtés mensuellement, ou encore le spectacle de Noël, sont supprimées. Nous conservons, par contre, les animations en petits groupes : atelier mémoire, gymnastique sur chaise, atelier cuisine.

Et en ce qui concerne les visites aux résidents ?

Elles se déroulent sur rendez-vous dans la salle polyvalente qui a été aménagée en quatre salons avec table et chaises, paravents et claustras et des fleurs, dans le respect de la distanciation. La durée des visites est limitée à une heure pour deux personnes maximum en même temps.

Nous avons recruté des salariés pour le transfert des résidents lors de la visite et un bénévole accueille les visiteurs et s’assure du respect des règles sanitaires. Cette organisation permet d’avoir jusqu’à dix visites par jour dans la semaine, deux le dimanche, sans bénévole.

Comment est vécue cette situation ?

C’est une résidente, Marcelle Jean, qui répond : « C’est beaucoup moins stressant que lors du premier confinement. Nous allons à la salle à manger. Nous pouvons circuler librement dans le parc et le masque, on s’y fait. Il manque quand même la convivialité avec la famille. Je souhaiterais que ma sœur de Carquefou vienne comme avant, passer un après-midi et partager le goûter. Ce n’est plus possible. »

Quelles sont les difficultés particulières rencontrées ?

La situation est tendue. Avec un surcroît de travail pour les visites au niveau administratif et pour l’ensemble du personnel. L’inquiétude a été de mise dans le personnel lors des cas de suspicion, tant pour les résidents que pour eux et leur famille. Les résultats négatifs ont soulagé psychologiquement. Nous tenons grâce à l’entraide, au soutien de nos collègues, aux résidents et aux familles.

Depuis plusieurs années, nos fédérations et syndicats ont alerté sur la situation des maisons de retraite.

Retrouvez ci-dessous l'article de Ouest-France, publié le 25/11/2020

 

Dans la suite : Le confinement n’a pas que des effets négatifs : Saint-Gildas-des-Bois. Un projet professionnel d’aide-soignante pour Véronique

Retrouvez l'article de Ouest-France, publié le 01/12/2020 ci-dessous

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